Dunkerque - France // il y a 10 ans
C'est parti pour une deuxième sortie ce week-end. J'ai de nouveau envie d'enchainer les plongées après la période creuse de ces dernières semaines. J'arrive donc motivé mais fatigué par celle d'hier.
On retourne sur Le Havant, le temps est nuageux, tout le monde dort sur le bateau, les sacs servent d'oreillers de fortune.
Alain annonce les palanquées, je ferrais le bout avec Lulu, l'exploration durera 40 minutes maximum.
On s'habille, Guillaume grapinne à la perfection, nous attendons l'étale pour se jeter à l'eau... 30 minutes plus tard après l'heure officielle de plongée, il y a toujours du courant. Sur ces épaves éloignées de la côte, il y a généralement un décalage d'étale qui est très difficle à calculer et à gérer.
On décide de se lancer, la palanquée d'Alain nous aidera. J'y Go... "Ouh la il y a un peu de jus dis-donc !" Je préviens Lulu que je l'attendrais à 5 mètres pour plus de facilitées. Bon c'est pas beaucoup mieux !
Je prend la chaine, Lulu se place en seconde position pour me donner du mou. Je palme, je tire, je force, je suis face un mur ! Impossible d'avancer, je me retourne vers Lulu pour lui faire comprendre que j'ai besoin d'aide, elle ne peut rien y faire, elle lutte tout comme moi pour se tenir au bout du grappin. Le courant est juste ENORME ! Je regarde mon ordi, on est descendu d'un mètre... Je retente le coup, je gagne quelques mètres mais l'essouflement commence à arriver, je décide de remonter, je ne prends aucun risque.
Lulu fait surface quelques secondes après moi, la remontée sur la bâteau est du même acabit : une lutte contre la mer perdue d'avance !
On reprend nos esprits expliquons la chose aux autres plongeurs. Nous attendrons encore plusieurs minutes que l'étale arrive tranquillement.
Alain et Arnaud prennent le relais pour le bout, le courant a baissé, on peut se remettre à l'eau.
C'est beaucoup plus facile de gérer la descente sans ce foutu courant.
Le bout est positionné à l'avant de l'épave, il sera simple de le retrouver puisque la visibilité n'est pas si mauvaise que cela.
On croise un beau carlet, Lulu le caresse, il ne bouge pas.
On rebrousse chemin, on croise des tacauds, des étrilles, des lieux jaunes, 2 tourteaux et un gros cabillaud.
Et on tombe sur un homard d'une belle couleure bleue, pareil, il n'est pas trop farouche, on lui titille les antennes.
Sur le côté de la coque, tous les deux mètres il y a des trous qui hébergent chacun son petit blénni cornu. Par contre ce sont de vrais froussards ;-)
Etant limités à 20 mètres, on doit rester sur la coque. On décide de remonter au bout de 30 minutes, nous avons explorés toute la coque de fond en comble. Mais je pense que nous avons laissés quelques billes lors de cette descente au bout, la fatigue et le froid se font sentir.
On remonte tranquillement et faisons le palier de sécurité.
Autant le courant a baissé mais les vagues sont toujours aussi violentes ! Les échelles seront notre Everest ;-) Lulu se tient à ma palme pour ne pas dériver, la sécu lui jette un bout et on remonte sur le bâteau.
Quelles aventures ! Un très belle expérience ! MERCI ALAIN !!!
On recommence demain YES !
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