Dunkerque - France // il y a 9 ans
On part en fin d'après-midi, en petit comité direction La Marthe, donc une plongée à plus de 30 mètres de profondeur. On se rend vite compte que le trajet va être très mouvementé... Les vagues et la houle sont assez présentes, on les suppose à maximum 2 mètres, c'est déjà pas mal pour le DK. Chris décide de changer de destination, La Marthe étant trop éloignée ; on se dirige vers Le Foudroyant. Sébastien et moi devons faire le bout. Le coefficient de marée étant de 50, on peut partir dans soucis avant la début de l'étale. On arrive à 26 mètres, il fait noir mais il n'y a pas de particules, on doit trouver un point pour accrocher la chaîne, J'en trouve un à quelques coups de palmes du grappin, mais le temps que Séb me rejoigne, on soulève la vase et la visibilité devient nulle, on perd donc le point d'ancrage et le grappin. De plus les vagues étant énormes, on a l'impression que les collègues sur le bateau tirent sur le bout... On doit donc s'employer pour avancer. On longe la coque pendant environ 5 minutes sans trouver de trou... L'épave n'est pas assez fracassée... On croise des dizaines de carrelets, je n'ai jamais vu ça. On trouve enfin un tuyau sur lequel accrocher. On vérifie que ça tient bien et on remonte sur le bout pour prévenir les autres palanquées. En surface c'est la guerre, les vagues nous projettent contre le bateau et nous rendent la communication difficile. On redescend sur le bout du grappin pour lancer le parachute et le remonter facilement. Bien entendu, ce dernier est bien accroché à l'épave et à un filet. J'accroche le parachute et le gonfle doucement pour nous faciliter son envoi en surface mais il reste coincé, Séb sort son couteau, je gonfle le parachute à fond et Séb coupe le filet, le grappin s’envole. Mission réussie ! On fait quelques minutes de plongée, après tous ses efforts on arrive rapidement aux 100 bars, on joue avec les carrelets et décidons de remonter en pleine eau. Ce fût une plongée courte mais intense... On arrive en surface à quelques mètres du bateau, on se fait très vite projeter sur les échelles par les vagues. On explique tous ça aux plongeurs présents et on se déséquipe pour aider Guillaume et Claude qui doivent se mettre l'eau. Je vais vérifier sur le GPS si on est toujours proche du point de l'épave... Et bim, on a décroché. La sécu 1 nous explique que les bouts du Zodiac se sont pris dans l'hélice, on ne peut donc pas manœuvrer le bateau. Ah bon ?! C'est donc ça la loi de Murphy.... On réagit vite et rappelons les plongeurs qui viennent de descendre, avec des coups sur l'échelle. Ils remontent vite et nous expliquent que la chaîne est toujours accrochée mais à un morceau de l'épave qui s'est arraché... Tout le monde remonte, on voit une lumière à 300 mètres du bateau, c'est Chris et Lulu qui sont remontés en pleine eau. On équipe le zodiac et une équipe va les récupérer. Séb et moi remettons les blocs sur le dos, on s'agrippe à un bout et on tente d'aller sous le bateau dégager l'hélice. Je me prends le dessous du bateau en pleine face, Séb arrive à démêler le merdier, on se met en route vers la palanquée qui dérive et le zodiac. Entre temps on remonte le morceau du Foudroyant qui s'est arraché : 3 gros tuyaux de cuivre. On devra s'y mettre à 4 pour les remonter. Tout le monde remonte à bord, la plupart des plongeurs n'ont pas pu se mettre à l'eau mais les conditions étaient laborieuses. Encore une belle expérience qui me vaut un beau coup sur l'arcade.
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