Région Flamande - Belgique // il y a 8 ans
Ces derniers jours, la Flandre m'a conquise. Mes petites escapades dans cette Région flamande au nord de la Belgique m'ont permise de plonger au cœur de ce carrefour culturel dans lequel se mélange la culture germanique, romane et anglo-saxonne. Vlaams Gewest (pour ceux qui maîtriseraient le néerlandais) comprend les provinces d'Anvers, du Brabant flamand, de la Flandre-Occidentale, de la Flandre-Orientale et du Limbourg. Avec ses fiers beffrois qui témoignent du temps où les villes étaient encore des pouvoirs indépendants, le passé y est plus que tangible.
En seulement 24 heures (parfois 48 heures) mes petits voyages vers le nord m'ont fait découvrir trois villes de cette Belgique néerlandophone. Ostende, la reine des plages. Bruges, l'une des cités médiévales les mieux préservées. Gand et sa tradition universitaire.
Vous verrez que la Région flamande brille de mille richesses avec ses grandes cités historiques, ses doux paysages, ses gourmandises, sa contre-culture, sa langue insaisissable (pour mes oreilles) et tout son merveilleux !
Un 24 heures à Ostende : la ville-reine de la Côte
Ostende (en néerlandais Oostende) est une ville portuaire et cosmopolite, surnommée la « reine des plages ». Vous comprendrez donc que l’air marin de cette station balnéaire m’a tout de suite attirée. Un 24 heures qui s’est composé de promenades le long de la plage et de la digue, d’une dégustation d’escargot, d’un pique-nique (huppé) de fruits de mer (précisons qu’Ostende est reconnue pour ses fruits de mer qui se vendent à prix modiques dans de petits estaminets le long du port), de shopping (juste un peu, la tentation était si forte) et d’exploration de la ville et ses quartiers sous le soleil de septembre.
*Pour les curieux, Léo Ferré chante une chanson qui porte le titre « Comme à Ostende ».
Un 24 heures à Bruges : la Venise du nord
Bruges (en néerlandais Brugge) est appelée « Venise du Nord », en raison de ses nombreux canaux qui encerclent ou traversent la ville. On y promet de jolies balades en bateau (petit clin d’œil à ce voyage datant du secondaire pour certains), mais le centre de la belle médiévale peut aussi être découvert en calèche ou à vélo.
Bruges tire ses origines d’une forteresse qui a été édifiée vers 862 sur une île de l’estuaire marécageux de la Reie. Cette forteresse a disparu, mais l’esplanade que ses remparts délimitaient, le Burg, est restée le cœur historique de la cité. Bien qu’elle ait conservé l’espace et les structures caractéristiques de son passé, Bruges s’est aussi enrichie d’une architecture et d’espaces de vie plus contemporains.
Ce petit voyage de 24 heures entre colocs du Québec (oui, oui, Liette est venue profiter de la Belgique l’espace d’une brève semaine) a été rempli de ce merveilleux dont je vous parlais plus haut. En quelques mots, Bruges c’est... Se balader dans les parcs, arpenter les petites rues pavées, savourer les places animées, traverser et traverser encore tous ces ponts charmants, rester muette devant la pureté du Béguinage (un jardin de couvent entouré de maisons aux façades blanchies à la chaux, aujourd’hui habitées par des sœurs bénédictines), déguster des frites à l’un des « stands » à frites les plus célèbres, mais aussi les plus chers à louer (100 000$ pour l’année!), visiter le Musée de la frite et ensuite celui du chocolat (plus cliché, mais... il le faut bien.) Avec ses 49 boutiques de chocolat, son musée, ses chocopromenades et son salon du chocolat, ce n’est pas pour rien que Bruges est devenue la capitale mondiale du chocolat (et ça, on ne peut que le découvrir par la dégustation).
Un 48 heures à Gand, à contretemps
Tout comme Bruges, Gand (en néerlandais Gent) est une ville qui a hérité du Moyen-Âge un centre riche en édifices historiques. De cette époque rayonnante, Gand garde un important patrimoine architectural avec, notamment, ses clochers gothiques qui y rivalisent de hauteur. Aujourd'hui, Gand est devenue la première ville étudiante du pays avec une université et de nombreuses hautes écoles et établissements d'enseignement supérieur. La vie culturelle y est intense (théâtre, opéra, musées), les festivals y sont nombreux (le festival international du film était d’ailleurs en préparation) et le quartier historique renferme la plus grande zone piétonnière d’Europe.
Puisqu’à Gand une journée ne suffit pas, cette seconde escapade entre colocs du Québec s’est étirée sur 48 heures. À notre arrivée, direction auberge de jeunesse : Hostel Uppelink. Au-delà de mes espérances! Située en plein cœur du centre, cette toute nouvelle auberge (on complétait l’installation des tapis dans l’escalier lors de notre arrivée!) a trouvé refuge dans l’un des plus vieux bâtiments de la ville, un vrai petit bijou. Le check-in complété, c’était un départ! Munie de mon parapluie rouge, je me suis lancée à la découverte de cette ville compacte. Compacte, car toutes ses curiosités se trouvent à distance de marche. Et comme on dit que Gand ne se consomme pas, qu'elle se savoure... Je l’ai pleinement savourée.
Jour 1 : Sur mon trajet j’ai rencontré... Le pont Saint-Michel, le Graslei (port médiéval), la ligne d’horizon médiévale de la ville où s’alignent trois bâtiments historiques (soit l’église Saint-Nicolas, la cathédrale Saint-Bavon et le Beffroi), la Grande Boucherie du Groentenmarkt (où l’on utilise la charpente pour suspendre les jambons Ganda), l’Ancien Marché aux Poissons, le Château des Comtes (un château fort aux murs imposants).
Je me permets, ici, de faire un petit arrêt pour vous glisser quelques mots à propos du Julie’s House, adorable petit salon de thé où il est impossible de résister aux tartes et cupcakes. Mon choix : citroentaart (tarte au citron) + chocolat chaud. Comment ai-je dégoté cette bonne adresse? Grâce à ma voisine de train! Une gentille Gantoise dont je ne connais malheureusement pas le nom, mais à qui je dois un MERCI des plus gourmands.
Et c’est reparti avec... le Korenmarkt (où trône l’ancien bâtiment des postes), le Stadhuis (l’hôtel de ville), la place Sint-Niklaaskerk, le Patershol (authentique quartier médiéval qui constitue aujourd’hui le creuset culinaire de la ville) et l’interminable recherche (que l’on a presque abandonnée) du 't Dreupelkot, un bar installé au bord de l’eau où on ne sert que du Jenever, de l’eau-de-vie de genièvre, qui peut être parfumé de 1000 saveurs.
C’était un véritable jeu de Où est Charlie? que de trouver ce fameux bar (mais OH comme ça valait le coup). Accueillie par trois Gantois des plus sympathiques (et habitués de la place), je me suis retrouvée en 2 temps 3 mouvements derrière le bar, à serrer la main du proprio et à trinquer le Jenever. Du cuberdon à la vanille, en passant par le bounty (mélange de coco et chocolat), le chicon et la prune... avec rien dans l’estomac, la tête commençait à me tourner! Ici encore, je dois un MERCI des plus alcoolisés à Jean-Pierre (qui nous a payé la traite), à Tom et à Tristan. Sans conteste l’un des meilleurs moments du voyage!
Si Gand est magnifique à la lumière du jour, la nuit lui offre une deuxième vie. Ce n’est pas pour rien que le guide Michelin lui a décerné 3 étoiles pour son éclairage des bâtiments et monuments du centre-ville. Gand illuminée est FÉ-É-RIQUE. Le cœur au chaud, c’est jusqu’au restaurant Amadeus que je me suis laissée guider par ce festival de lumières. Déjà 22 heures passées, il ne me restait plus qu’à goûter au fameux waterzooi à la gantoise (un juste milieu entre la soupe et le ragoût garni de poulet, de patates, de carottes et autres légumes) pour terminer cette journée comme il se devait. Un vrai délice!
Jour 2 : Une fois le petit-déjeuner englouti, il est temps de dire au revoir à notre auberge de jeunesse. Sac à dos, appareil photo et parapluie (un must en cette matinée pluvieuse), Gand n’attend plus que moi. Le marathon des visites commence dans 3... 2... 1... La brocante de la place Bij Sint-Jacobs, la cathédrale Saint-Bavon avec l’Agneau mystique (un chef d’œuvre de la peinture médiévale), l’ascension du Beffroi et son dragon gardien de la ville, la Werregarenstraatje (la ruelle aux graffitis qui change constamment d’aspect) et pour terminer, la dégustation de cuberdons (sorte de bonbon/jujube que j’ai classé dans la catégorie « beaucoup trop sucrée »).
Ouf! Mais QUEL 48 heures! É-BLOU-I-SSANT!
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