Singapour, suite et fin

Au cours de notre deuxième semaine à Singapour, nous délaissons le milieu urbain pour les parcs et forêts. Les déplacements sont très faciles ici grâce à l'excellent système de transport en commun, qui nous permet de combiner métro et autobus. Malgré la chaleur et l’humidité, nous entreprenons plusieurs randonnées, notamment une de quelque huit km sur l’île Ubin, au nord‑est de Singapour, que nous ne sommes pas prêts d’oublier. D’abord, trajet d’environ une heure en autobus, qui nous mène au port, puis petite traversée d’une dizaine de minutes sur un bumboat qui ne prend que douze passagers. Après les quelques commerces du port, nous nous retrouvons dans un sentier en pleine forêt. Le temps est chaud et humide, comme d’habitude, mais nous aimons ça. Nous devions avoir fait environ les deux tiers de la randonnée qui nous a menés de la forêt à une mangrove et à une longue jetée en bord de mer, sans oublier à une tour d’observation de plusieurs étages, quand la pluie a commencé. Au début, nous pensions qu’il ne s’agissait que d’un petit orage; nous avons donc sorti nos manteaux de pluie et décidé de continuer. Mal nous en pris, car l’orage s’est vite transformé en pluie diluvienne. Par chance, il y avait une petite maison où nous avons pu nous arrêter pour nous abriter un peu sous un auvent, parce que ça n’avait plus de bon sens de continuer. Heureusement que les chiens (de garde?) n’étaient pas très méchants! Ils n’ont même pas bougé de leur place et ont continué de dormir. Lorsque la pluie a diminué un peu, nous avons repris notre route pour revenir au port, mais nous étions trempés jusqu’aux os! Le bon côté, c’est que ce n’est pas de la pluie froide et qu’il fait chaud donc, être mouillé, c’est un moindre mal. Le retour d’une heure en autobus nous a permis de sécher un peu!

Notre deuxième grande randonnée (samedi, 10 km), au MacRitchie Reservoir, nous permet d’atteindre un pont suspendu à 25 mètres dans les arbres. Il s’agit d’un sentier relativement facile dans la forêt tropicale, qui est très fréquenté par les joggers locaux. Il y avait même une course quelconque ce jour-là. C’est au cours de cette même randonnée que nous nous sommes retrouvés entourés de singes. Ils n’étaient pas du tout peureux, et il était très facile de les observer et de les filmer.

Nos autres sorties nous ont menés au parc du Fort Canning, au jardin zoologique (il fallait bien aller voir les pandas Jia Jia et Kai Kai), au jardin botanique, avec son magnifique jardin d’orchidées, à rendre malade, et finalement, la dernière journée, à l’île Sentosa, qui est un gigantesque parc d’amusement. Nous nous y rendons à pied, car il existe une immense jetée entre Singapour et Sentosa, et faisons une belle promenade jusqu’à la plage et à la partie la plus au sud de l’Asie continentale (à ce qu’on dit). Nous retournons même dans l’enfance de nos garçons dans un parc de Playmobil grandeur nature. Un petit garçon de cinq ou six ans me demande d’où je viens et je lui réponds « du Canada » en lui demandant s’il sait où ça se trouve. Sa réponse, « Yes, Justin Bieber is from Canada »!

De Sentosa, nous avons un aperçu de la circulation maritime qui se dirige vers le port de Singapour où des milliers et des milliers de conteneurs transitent tous les jours. C’est un port très impressionnant qui s’étend sur plusieurs kilomètres.

Dimanche, jour de lessive. Nous nous rendons dans un quartier un peu plus éloigné où il n’y a pratiquement pas de blancs. Les gens s’arrêtent pour nous parler et nous demander d’où nous sommes. Jean-Pierre pique même une jasette avec Amin, un vieil homme de 82 ans qui a toujours vécu à Singapour tandis que j’en profite pour caresser quelques chats qui semblent avoir élu domicile dans le petit parc voisin.

Nous avons vraiment joui de nos deux semaines ici et sommes relativement familiers avec le secteur central et le système de transport en commun, et avons même adopté certains petits cafés. Nous avons aussi appris à toujours apporter un parapluie ou un manteau de pluie, car il pleut encore tous les jours, la saison des pluies devant se terminer en janvier. Mais il fait aussi soleil tous les jours, et nous en avons vraiment profité. Demain, départ pour Malaka, en Malaisie, un voyage de quatre heures en autocar.

À la prochaine !