Carrière de Rochefontaine - plongée du dimanche 07 juin 2015

C'était THE plongée du week-end : atteindre la barre des 50 mètres. Spécialement briefés par l'équipe de futurs MF2 de l'ADEPS, nous étions dans les meilleures conditions pour réussir.

La pression montait depuis plusieurs jours, mais ce matin c'est vraiment pression-land ! On ne tarde pas à s'équiper avec Séb. On prend une seconde lampe, en cas de problème. Je mets sur ma stab le plan de la carrière (dessiné par Fred T.) et je pense également à prendre mon ardoise où je note quelques additions et multiplications à résoudre au fond.

Au bord de l'eau, on prévoit notre parcours, direction le voilier, on se moque de ce qu'il y a autour pour le moment, on doit descendre rapidement, on visitera les alentours aux paliers. Je ne sais pas si on a de la chance mais on trouve très rapidement le voilier, on suit le bout qui part de ce dernier pour arriver au remorqueur à 35 mètres. A sa droite, un nouveau trou, on plonge dedans, toujours lentement mais surement, histoire que notre corps s'adapte à la profondeur, je regarde mon ordinateur, 41 mètres, ça y est record battu, et on arrive au fond à 47 mètres.

Merde si on ne trouve pas le trou, le barre des 50 mètres ne serra pas franchie. On avance tranquillement, en gardant à l'oeil le binôme et là on le trouve, on y va sans hésitation, on pose l'ordinateur : 50,3 mètres !

La sensation est bizarre, je me sens lent, le bruit du détendeur est différent, il est métallique (Fred Tellier m'en avait déjà parlé donc pas d'inquiétude). Je montre à Séb mon ardoise, il me dit qu'il ne veut pas le faire, aucun problème à cette profondeur on ne prend pas de risque.

On communique beaucoup et il est temps de remonter. Ma bouteille a pas mal baissée et j'ai surtout déjà 11 minutes de remontée totale.

Je speede Sébastien pour passer les 40 mètres car j'ai l'impression qu'on stagne. Je sais que dans la zone des 10-20 mètres, les paliers vont se décompter donc pas de soucis, mais il faut remonter lol Séb a un palier à 20 mètres, moi non et cet arrêt me rajoute encore une minute de palier...

On croise quelques carpes et on termine le palier en explorant l'avion.

On débrief, on c'est tout les deux sentis bien mais l'un et l'autre on a des choses à dire : Séb trouve que je regardais souvent mon ordinateur et je communiquais beaucoup. Moi je trouve qu'il mettait énormément de temps à remonter.

D'après Jean-Loup, le fait que Séb. ne souhaitait pas résoudre les additions, cela voulait dire qu'il était narcosé. Lui me dira qu'il trouvait ça facile, ça l'emmerdait plus qu'autre chose.

En tout cas, on a bien géré, c'était cool. Maintenant les 60 mètres à l'air, certainement en Egypte et les 100 mètres au Trimix, rapidement sur Le Haven en Italie.