Malacca - Malaisie // il y a 8 ans
Melaka ancienne capitale de la Malaisie sise sur le détroit de Melaka, n'était, avant le 14e siècle, qu’un simple village de pêche (http://en.wikipedia.org/wiki/Melaka). Elle a été occupée à tour de rôle par les Portugais, les Néerlandais et les Anglais, et chacun de ces peuples y a laissé un peu de son influence. La vieille ville est charmante, et de nombreux édifices datent de plusieurs siècles. Le quartier historique a été classé au patrimoine mondial de l’UNESCO en 2008, ce qui, je pense, favorise le tourisme.
Notre hôtel est situé sur les bords de la rivière Melaka qui, à certains endroits, est plus étroite que le canal Rideau. Une belle promenade y a été aménagée des deux côtés sur plusieurs kilomètres, et c’est pour nous une source d’agrément puisque nous l’empruntons chaque jour quand nous sortons. Plusieurs petits ponts l’enjambent, de sorte qu’il est possible de marcher sur un bord à l’aller et de traverser sur l’autre au retour.
Durant notre séjour, nous visitons évidemment les lieux historiques, quelques petits musées intéressants, dont la reconstitution d’un ancien sultanat. Comme d’habitude, nous partons à la découverte de la ville dans le cadre de longues promenades qui nous mènent hors des sentiers battus et nous permettent de rencontrer des gens intéressants. Justement, lors d’une de ces promenades dans un quartier où nous étions LA minorité visible, nous nous arrêtons dans un petit restaurant de rue où le serveur, qui ne baragouine que quelques mots d’anglais, dit à tout le monde dans le restaurant que nous venons du Canada. Le patron me convainc même de prendre une cuisse de poulet rôti que le cuisinier tranche, os y compris, avec son couperet et me sert avec une sauce piquante. C’était, ma foi, très bon. Au cours de cette même promenade, nous parlons avec une nonne bouddhiste tibétaine qui nous dit qu’elle est seule avec une compagne pour enseigner et s’occuper du temple dans lequel nous nous sommes arrêtés. Elle nous explique que c’est toujours le même Bouddha, mais que la culture est différente et ajoute que le Dalaï Lama n’a pas le droit de venir en Malaisie. Une autre fois, c’est ce vieux monsieur qui nous interpelle en demandant d’où nous venons. Quand nous lui répondons « du Canada », il nous dit y avoir une cousine, mais ne se rappelle plus où. Il ajoute qu’il a dix enfants et qu’il est très content parce qu’ils ont tous du travail. Il nous indique ensuite le chemin à prendre pour aller où nous voulons.
Nous découvrons aussi un quartier plus moderne de la ville qui est en pleine expansion. J’espère que malgré la modernisation, Melaka saura conserver son petit côté vieillot qui fait son charme.
Melaka, c’est aussi la fermeture des rues du quartier historique à la circulation automobile les soirs de fin de semaine, et l’installation de cuisines de rue et d’étals de toutes sortes. Il y a un monde fou et on peine à circuler, mais c’est très festif. Il y a également une grande estrade où les gens font du karaoke. Il semble que les applaudissements ne fassent pas partie des coutumes ici, parce que nous étions presque les seuls à applaudir. Et, au milieu de ce brouhaha, un cœur de jeunes chrétiens, arborant tous une tuque rouge de Noël, qui chantent des chansons de circonstance à une des intersections les plus passantes. Melaka c’est des tuk-tuk techno, ces tricycles non motorisés, décorés de fleurs et de lumières de toutes les couleurs, et qui, parfois, roulent au son assourdissant d’une musique populaire, d’ici ou d’ailleurs. Ces tuk-tuk ne sont destinés qu’aux touristes et, contrairement à ce que nous avons vu l’an passé au Vietnam et au Cambodge, ne servent pas de moyen de locomotion réguliers. Melaka, c’est aussi la possibilité d’apporter sa lessive à la buanderie le matin et de la reprendre en fin d’après-midi, les vêtements tous bien pliés et qui sentent bon, et ce, pour presque rien. Melaka, c’est de la chaleur et de l’humidité et au moins un orage par jour. En ce temps des Fêtes, on entend des chants de Noël partout, et les rues et commerces sont décorés. Nous avons même vu un magasin qui vendait des sapins de Noël illuminés!
Il ne se passe pas une journée sans qu’on se fasse demander d’où on vient. Et c’est toujours les mêmes réactions : « Canada is so far! You’re travelling alone, not in a group? » ou encore « How old are you? How many children do you have? ».
Nous y avons passé une merveilleuse semaine. Le temps est beau et les gens extrêmement gentils. Mais demain, c’est un nouveau départ, pour Kuala Lumpur, cette fois.
Joyeux Noël, tout le monde !
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