Grande-Synthe - France // il y a 3 ans
Il m'a fallu deux jours pour digérer cette course car tout ne c'est pas passé comme prévu.
Le premier objectif est atteint : je suis finisher du semi-marathon de Paris. Mais l'objectif temps, pas du tout !
Le réveil sonne à 8h00 pour avaler le Gatosport d'Overstims et commencer à boire un peu. Ce Gatosport est idéal pour éviter la digestion de 3 heures et donc le lever aux aurores. Il a du mal à passer car le stress est présent.
On se met en route vers la zone de départ vers 9h00 qui n'est vraiment pas loin, il y a du monde partout, l'ambiance est top. Les pros finissent déjà leur semi, nous verrons les gagnants chez les hommes, les femmes et les handisports.
L'entrée des SAS est juste à côté, j'avais opté pour le SAS Gris (objectif 2h00). Chaque SAS a son horaire précis d'entrée normalement, mais j'ai pu entrer avec les dossards 1h45... Joyce peut m'accompagner jusqu'à la ligne de départ, car les trottoirs ne sont pas interdits à la circulation.
Km 0 - Départ : Il commence à faire chaud, j'ai hâte d'y aller. Les animations pour l'échauffement se font sur des musiques entraînantes. Hop le départ est lancé, la vague me lâche rapidement, on se retrouve à quelques coureurs isolés jusqu'à l'arrivée de la vague suivante. Il fait chaud ce matin et la température va atteindre les 31 degrés en fin de matinée.
Km 5 : Tout se passe bien, je passe la ligne en 36 minutes (7'12/km). Je suis sur mon objectif temps, un poil rapide mais rien d'extraordinaire. Les badaux nous encouragent, les groupes de musique nous motivent, c'est cool de courir à Paris dans ces conditions
Km 6 : On est dans le Bois de Vincennes, on cherche l'ombre désespérément. je me sens fatigué et je sens que mon rythme cardiaque s'accélère de manière inhabituelle, je vérifie sur ma montre connectée, je suis à 200 bpm ! Le truc qui ne m'est jamais arrivé, sur mes sorties longues de 1h45, j'étais en moyenne à 140 bpm. Je décide de marcher car les étoiles commencent à arriver. Je bois et je mange les petits nounours que Joyce m'avait préparé afin d'éviter l'hypoglycémie. Au bout de quelques minutes, le rythme baisse mais de peu, je comprends que ça va être dur ; il reste 15 kilomètres bordel !
Km 10 : J'alterne marche et course, petits nounours et eau. J'étais autonome sur l'hydratation, j'avais deux bidons sur ma ceinture que je remplissais à chaque ravitaillement mais ce n'était pas suffisant.
Kms 10 à 17 : Dur, dur. Je préviens Joyce que je ralentis bien car je vois beaucoup de malaise en bord de route. Les bananes sur les ravitos me feront du bien, j'arrive à courir plus régulièrement mais les montées me fracassent.
Km 18 : Je dois croiser Joyce, je ne la trouve pas. A ce moment là, je finis au mental car même marcher est compliqué.
L'hôtel est à 100 mètres, alors que l'arrivée est à 3,1 kms, le choix est pourtant facile mais impossible de ne pas terminer !
Kms 19 à 20 : L'ambiance est folle ! Les supporters sont nombreux sur le bord de la route, la musique résonne de partout, ça remotive mais le corps dit stop. Je marche.
Km 20.3 : Je vois Joyce, elle m'accompagne sur le restant du parcours. Les supporters l'encouragent car ils pensent qu'elle a couru ; elle paraît bien fraîche comparé à moi mdr.
Ca hurle dans tous le sens, il est difficile de s'entendre avec Joyce, on se prend pour des coureurs professionnels. Rien que pour ce moment, il faut participer à ce type de course.
Km 21 : il reste 100 mètres, Joyce est toujours la, on se met à courir tranquillement et on passera la ligne d'arrivée ensemble.
Km 21.1 - Arrivée : La médaille est là ! Les coureurs ont l'air exténués, pour moi aucun doute, je le suis. Je suis heureux d'arriver, j'ai lutté pendant les 3/4 du parcours. Ce n'est pas à cause du manque d'entraînement car je me suis bien entraîné mais peut-être à cause de la chaleur, de la fatigue accumulée, du départ un poil rapide... ? Je ne sais pas, c'était peut-être un jour sans.
Joyce m'explique que les malaises étaient réguliers sur le bord de la route, elle a du aider les médecins du SAMU et de la Croix rouge qui étaient débordés. Voila pourquoi nous ne nous sommes pas croisés à l'endroit prévu. Le parcours, malgré les montées, était plutôt rapide car les pros ont battus les records de l'épreuve.
Bilan : un peu déçu du chrono, qui est le pire de tous mes semi-marathon. D'ailleurs je ne me souviens plus du temps exacte, mais Strava sera la pour me le rappeler...
Le marathon de 2015 m'a semblé plus facile. Forcément, je ne peux pas rester sur cette course, un autre objectif sera fixé en 2022. La chose positive est que je ne me suis pas blessé, contrairement au marathon, donc je peux continuer l'entraînement, après quelques jours de repos bien sur.
Merci à ma petite femme qui me suit dans tous ces délires, mais que de moments partagés ensemble !
La suite au prochain épisode...
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