Bruxelles - Belgique // il y a 8 ans
Novembre vient d'arriver... déjà! Et l’automne s’est bien installé, avec ses petits matins sombres et pluvieux. Le temps qui file me fait songer à la fin qui approche, aux valises qui devront être bouclées à temps... L’idée d’« étirer » mon billet d’avion me fait de l’œil... Éloigner les jours... Rester encore un peu... Ici est devenu à la fois le lieu où je suis et celui où je veux être.
À travers mes escapades du weekend, un petit quotidien européen s’est installé, ici (chez moi), à Bruxelles. Enfin... Peut-on parler de quotidien? Alors qu’en arrivant, j’avais tout à découvrir, maintenant, Bruxelles est devenu MON Bruxelles. Son atmosphère, ses rues, ses boutiques, ses cafés, ses bars, sa gastronomie, ses parcs, ses bâtiments, ses galeries, ses trams, ses gares sont devenus miens. Après plusieurs récits de voyage, voici le récit de ma vie... version belge.
Du mardi au vendredi, j’emprunte le boulevard Maurice-Lemonnier, je tourne à droite sur la rue Philippe de Champagne, puis à gauche sur la rue du Poinçon qui devient la rue de l’Étuve et j’entre dans le Bord de Verre. Les cours commencent (avec, « d’office », toujours un peu de retard ici).
Mardi, 10h45 à 12h45 : Conception et réalisation de documents RP
Mercredi, 8h30 à 10h30 : Technique et pratique de la TV-vidéo
10h45 à 12h45 : Industrie des loisirs et de la culture – Médiatisation et animation culturelle
13h45 à 18h00 : Presse magazine – Écriture et production
Jeudi, 8h30 à 12h45 : Médias, création et émancipation
18h15 à 20h15 : Communiqués de presse
Vendredi, 8h30 à 10h30 : Production d’événements culturels
Alors qu’en septembre c’était plutôt la galère pour trouver les cours dont j’avais besoin et obtenir un horaire décent (on se rappelle qu’au départ, je n’avais que 2 cours d’inscrits à mon horaire), aujourd’hui, je peux vous confirmer que mon énergie et mes efforts ont payé. Mon horaire est complet et mes cours sont plus que parfaits. Un beau mélange de pratique et de théorique couvrant les 4 spécialisations de l’IHECS : Presse et information, Relations publiques, Publicité et communication commerciale ainsi qu’Animation socioculturelle et Éducation permanente. De quoi terminer mon BAC en beauté!
À l’IHECS, être à l’heure, c’est être en retard. Et tout le monde est en retard, les étudiants comme les professeurs. Ma ponctualité et moi-même avons donc été plutôt déstabilisées, les premières semaines en frappant un auditorium vide ou même barré à moins de 5 minutes avant le début d’un cours. Mais on a su s’ajuster! Au niveau de la charge de travail, disons que c’est un peu le calme plat depuis le début du quadrimestre... Pas de lecture, pas de travaux (ou très peu), pas d’examen (pas encore)... Vite comme ça, ça paraît plutôt bien n’est-ce pas (?), mais je vous dirais que ça commence à être plutôt angoissant... Parce que qui dit pas d’examenS dit un SEUL examen final (valant pour 100%)! Vous avez dit PRESSION?
Entre tout ça, un petit train-train tout bruxellois s’est installé. Un kot au centre-ville, le transport en commun, tout à proximité, une ambiance unique, des gens formidables, une foule d’activités, des liens d’amitié (immuable), un mélange d’accents, une épicerie bon marché, des rendez-vous skype, de folles séances de shopping, la bise (ici, on donne un seul bisou sur la joue quand on se voit), de nouvelles expressions, des invitations, des fous rires... Voilà le portrait de mon « tous les jours ».
Et maintenant quelques « tips »...
D’abord, les bons plans, pas chers :
- Faire son épicerie au LiDL plutôt qu’au Delhaize (franchement moins cher).
- Se procurer une Go Pass 10, une carte de 10 trajets à 50 euros (soit 5 euros par trajet) partout dans le pays tout au long de l’année (pour les -26 ans).
- À l’heure du lunch, se diriger vers une petite restauration. Au menu : sandwichs, soupes, salades, quiches, boissons, viennoiseries... Le tout préparé sur place et à prix très modique (3 ou 4 euros).
- Se cultiver durant les Nocturnes des musées bruxellois. Tous les jeudis soirs, au moins six musées sont prêts à nous accueillir dans une ambiance des plus conviviale (et pour 3 euros seulement).
Puis, les bonnes adresses :
- Goûter aux meilleures frites, celles de la Maison Antoine (on y fait la file en permanence). Gabrielle, c’est à toi que revient le crédit pour cette bonne adresse.
- Pour les petits creux au milieu de la nuit, il faut aller chez Tabora (juste derrière la Bourse), et commander un Durum (probablement 1000 kcal la bouchée, mais c'est un délice).
- Danser toute la nuit... Chez Madame Moustache, à la place Sainte-Catherine (on y passe de la musique manouche trop bien), au Fuse, une boîte plutôt drum/dubstep, (mais très cool aussi), ou encore Les Jeux d’hiver, situé au Bois de la Cambre (un endroit plutôt classe).
- Le coin des Halles Saint Géry est peuplé de petits bars trop sympa comme Le Mezzo (plusieurs soirées de l’IHECS y sont organisées)
- Le Délirium Café et le Floris Bar sont deux bars l’un en face de l’autre. Tous deux sont toujours bien remplis d’un mélange de touristes et de Bruxellois. On y propose, dans le premier, plus de 2000 bières belges et dans le deuxième, des cocktails et des absinthes du monde entier. Deux rendez-vous incontournables.
- Shopping sur l’avenue Louise et la rue Neuve.
De belles petites découvertes :
- Un incontournable de la culture belge : les estaminets. Ces bars sont à la Belgique ce que les pubs sont à l’Angleterre ou les bistros à la France… Un classique! On peut y déguster certaines des 600 bières belges qui existent sur le marché, et certains estaminets produisent même leur propre bière. On en trouve beaucoup dans le quartier de Saint Géry.
- Découvrir la Pêche Mel Bush, un mélange, à parts égales, de BUSH Ambrée et d’une gueuze à la pêche. Tout simplement divin!
- Commander une Hoegaarden Rosée, avec son arôme de framboise que l’on ne peut qu’aimer (avec mon amour inconditionnel pour les framboises, cette bière m’a conquise).
- Flâner dans les innombrables marchés et brocantes.
- Prendre part au grand nombre de festivals qui, tout au long de l'année, animent la scène bruxelloise de mille et une couleurs.
Ces expressions qui me font sourire...
- Il drash = Il pleut
- À l’aise = Pas de stress
- D’office = C’est certain
- C’est chaud = C’est difficile
- T’es large = Avoir du jeu, avoir de la latitude
- Crever la dalle = Avoir faim
- Dis-moi quoi (ex : dis-moi quoi pour ce soir) = Tenir quelqu'un au courant
- Blocus = Période (en général de 2 semaines) avant les examens pendant laquelle on n’a plus cours pour étudier
- Septante = 70
- Nonante = 90
- Avoir une touche avec quelqu'un = Plaire à quelqu'un
- Blindé (seulement utilisé par les jeunes) = Beaucoup (ex : il est blindé d'argent / j'ai blindé bu)
- Tu touches rien / Tu touches -1000 (employé seulement par les jeunes) = Ne pas être doué, ne rien comprendre, ne rien connaître.
- La tête dans l’cul = Être lendemain de veille
- Se foutre une mine / Se mettre mal = se soûler
- Être bourré / Être plein comme toute la Pologne = être saoul
- S’en mettre un p’tit derrière la cravate = Aller boire un verre
- Un à-fond (ou affoner) = Cul sec
- Se mettre bien / Se mettre la pire / Faire la guindaille = Faire la fête
- Je suis dégommé = J'ai beaucoup trop bu (ou trop fumé)
Avec tout ça, comment ne pas avoir envie de rester, de venir ou de revenir? Bruxelles, tu es mon bonheur, tu me rends bonheur. Et je sais qu’il s’agit du bonheur parce que la fin arrive trop vite.
Bisou (un seul, comme ici)
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